Bonsoir,
Ce week-end, c'était kayak !
Comme je suis quelqu'un de prévoyant,
j'ai su faire face aux impondérables : j’ai fait mes courses vendredi à
15h30, pour partir en "fin de semaine" guyanesque à 16h30. J’ai
mangé à Saint-Geoges-de-l’Oyapok avec les autres kayakistes, au milieu de
cannettes de bière Heineken®.
Et le samedi, on a pagayé sur l’Oyapok ! Sur ce fleuve qui fait la frontière entre la
Guyane et le Brésil, et dans lequel on s’attendrait à pécher des piranhas, des
caïmans et des anacondas. On n’était pas trop inquiets, vu qu’à travers l’opacité
de l’eau, on ne voyait pas les poissons qui se baladaient sous les kayaks. Et,
en fait, on n’a vu que des fourmis, des taons et des bières hollandaises (Pourquoi les hollandais font de la bière ? Qu'ils laissent ça aux Belges et aux Allemands ! Et qu'ils arrêtent d'empoisonner la terre entière !)
brisées qui traînaient sur les berges.
J’ai pris mon premier rapide en
arrière (en fait, je cherchais à aller vers l’amont), dans un décor qui
semblait issu de Jurassic Park® : le fleuve était bordé d'une
forêt qui s’étalait à perte de vue, parsemé d’îles et d’îlots, composés de
roches volcaniques, d’arbustes, de mousses, de fougères et de petites fleurs bizarres.
On devait dormir dans des carbets au
bord de l’eau, mais un village d’Amérindiens de passage s’y
était entassé. C'étaient de vrais Amazoniens : les hommes étaient habillés de pagnes traditionnels rouges-oranges,
et parfois de polos rayés, et les femmes de jupes colorées. Les jeunes enfants se promenaient entièrement nus. Ils venaient d’inscrire
leurs enfants à l’école, ce qui leur permettait de toucher les allocations
familiales. On ne les a pas dérangés, car ils venaient de faire une grande
consommation d’une boisson pétillante de marque verte, sponsor du tournoi
des VI nations, et alcoolisée. Il y avait également là des paquets de chips
vides, et des bouteilles écrasées d’un soda pétillant qui a fait se rhabiller
Saint-Nicolas. Au fond, c'est vrai, pourquoi s'embêter à trier et organiser les déchets ? La forêt est si grande ! Et puis, dans moins de 200 ans, tout aura été biodégradé. Ou brûlé avec la forêt pour faire des abatis (plantations).
Bref, bonnes nuits.
Fabs
Bref, bonnes nuits.
Fabs
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