lundi 10 septembre 2012


Bonsoir,

Ce week-end, c'était kayak ! 

Comme je suis quelqu'un de prévoyant, j'ai su faire face aux impondérables : j’ai fait mes courses vendredi à 15h30, pour partir en "fin de semaine" guyanesque à 16h30. J’ai mangé à Saint-Geoges-de-l’Oyapok avec les autres kayakistes, au milieu de cannettes de bière Heineken®.

Et le samedi, on a pagayé sur l’Oyapok !  Sur ce fleuve qui fait la frontière entre la Guyane et le Brésil, et dans lequel on s’attendrait à pécher des piranhas, des caïmans et des anacondas. On n’était pas trop inquiets, vu qu’à travers l’opacité de l’eau, on ne voyait pas les poissons qui se baladaient sous les kayaks. Et, en fait, on n’a vu que des fourmis, des taons et des bières hollandaises (Pourquoi les hollandais font de la bière ? Qu'ils laissent ça aux Belges et aux Allemands ! Et qu'ils arrêtent d'empoisonner la terre entière !) brisées qui traînaient sur les berges.

J’ai pris mon premier rapide en arrière (en fait, je cherchais à aller vers l’amont), dans un décor qui semblait issu de Jurassic Park® : le fleuve était bordé d'une forêt qui s’étalait à perte de vue, parsemé d’îles et d’îlots, composés de roches volcaniques, d’arbustes, de mousses, de fougères et de petites fleurs bizarres.

On devait dormir dans des carbets au bord de l’eau, mais un village d’Amérindiens de passage s’y était entassé. C'étaient de vrais Amazoniens : les hommes étaient habillés de pagnes traditionnels rouges-oranges, et parfois de polos rayés, et les femmes de jupes colorées. Les jeunes enfants se promenaient entièrement nus. Ils venaient d’inscrire leurs enfants à l’école, ce qui leur permettait de toucher les allocations familiales. On ne les a pas dérangés, car ils venaient de faire une grande consommation d’une boisson pétillante de marque verte, sponsor du tournoi des VI nations, et alcoolisée. Il y avait également là des paquets de chips vides, et des bouteilles écrasées d’un soda pétillant qui a fait se rhabiller Saint-Nicolas. Au fond, c'est vrai, pourquoi s'embêter à trier et organiser les déchets ? La forêt est si grande ! Et puis, dans moins de 200 ans, tout aura été biodégradé. Ou brûlé avec la forêt pour faire des abatis (plantations).

Bref, bonnes nuits.

Fabs

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