Quelques zanimaux


L'Amazonie présente une biodiversité impressionnante, tant pour les plantes que pour les animaux. Mais cette richesse n'est pas si facile à observer, car les animaux sauvages le sont réellement, et ils fuient les êtres humains. A part les moustiques et les blattes, donc, on ne voit pas grand'chose spontanément.
 
Quand on vient d'arriver et qu'on n'a pas forcément l'oeil, ce sont les insectes qu'on remarque d'abord. Et notamment les fourmis, qui représentent les 2/3 des êtres vivants en Amazonie.
Il en existe plusieurs milliers d'espèces, et une même espèce peut présenter des spécimens de tailles très différentes : il y a des fourmis minuscules, et d'autres géantes.
  
Une fourmi légionnaire
     
Des fourmis légionnaires
 
 
 Des fourmis légionnaires sont passées par là et ont tout saccagé.
 
 
Une fourmi flamande avec sa proie,
ces fourmis mesurent jusqu'à 3 cm, et ont les piqûres les plus douloureuses : 
elles sont très proches des guêpes.
  
Des tailles très différentes chez la fourmi manioc.
  
Des fourmis manioc en train d'émietter une tranche de pain.
Une fourmilière de manioc peut récupérer toutes les feuilles d'un arbre en une nuit !
 
Les guêpes sont "amusantes" à regarder : elles ont toutes des couleurs différentes ! 
  
 Une guêpe bleue,
sans doute la cousine de la guêpe pepsi, qui mesure 7 cm, et qui pond ses oeufs dans le corps des mygales, pour que la larve ait de la chaire fraîche à manger à la naissance.
 
Un futur nid de guêpes brunes ?
 
Une guêpe bariolée
 
 Et une guêpe jaune fluo
 
On ne peut évidemment pas parler des insectes sans parles des papillons ! Il y a en Guyane les plus gros du monde. Très faciles à repérer, ils aiment en plus se promener sur le bord des chemins pour éviter les prédateurs. Si certains animaux cherchent à être très discrets pour survivre (comme les phasmes, et certains papillons !), les papillons cherchent à être bien visibles pour séduire leur partenaire et se reproduire.
  
Un morpho,
l'intérieur de ses ailes est bleu métallique, il jette des éclairs bleus quand il vole.
  
 
  Un papillon-feuille
  
Qu'est-ce qui se cache derrière cette feuille ?
  
 Coucou !
 
 Un papillon de nuit, qui s'est incrusté à la clinique.
  
Un autre papillon de nuit
 
Ah, une cigale ?
 
Un sphinx
 
Un "papillon à languette"
 
 
 
Le papillon qui a la plus grande langue !
 
Un sphinx squelette
 
 Et des papillons qui s'abritent sous une feuille.
   
D'autres insectes, en vrac :
  
 Un beau coléo qui a élu domicile à la clinique. Il y a en Guyane les plus coléoptères du monde : les titans, qui peuvent atteindre 16 cm.

 Une sauterelle-feuille

 Une mante religieuse

 Un spécimen de la plus grosse espèce de blatte au monde :
elle peut atteindre 11 cm.

 Un longicorne... trouvé en Gwada.

 Un criquet qui intrigue un chaton.

 Une bestiole... (désolé, je ne connais pas le nom, ou la famille, de tout le monde).
 Des sauterelles
 Un phasme, que je suis bien fier d'avoir trouvé dans son milieu naturel.
Une mouche ? Ou une abeille ?   
  
 
  Il y a également des punaises de toutes les couleurs.
    
Et une termitière : Les termites, qui n'aiment pas le soleil, s'aménagent des couloirs pour être à l'abri quand elles quittent le nid.
        
Bref, vous l'aurez compris, les insectes sont particulièrement nombreux !
 
Bref, si on fait un peu plus attention, en forêt, on peut croiser croiser les prédateurs de ces insectes. En bord de chemin, si on voit des toiles d'araignées, on a ses chances d'apercevoir la propriétaire :
  
  
 Une néphile, sur sa toile hyper-résistante
 
Une araignée à bosses,
elles sont généralement très colorées

La mygale, la plus grosse des araignées, et la plus archaïque aussi, n'utilise pas de toile pour piéger ses proies :  
 
 Les "matoutous" sont des mygales bleues avec le bout des pattes orange,
quasi inoffensives (certains oublient même qu'elles ont du venin), elles affectionnent les habitations, où elles se nourissent notamment de blattes.
  
Elles se confectionnent de magnifiques toiles pour s'abriter
 
 Les teraphosae leblondi, ou mygales de Leblond, sont les plus grosses mygales au monde :
elles atteignent, pattes allongées, les 30 cm de diamètre.
On en voit moins, car elles sont beaucoup chassées pour être vendues, sous verre, aux touristes. Elles ne sont pas aussi agressives qu'ont le prétend.
  Une cténide : comme la mygale, elle chasse à l'affût, la nuit tombée, et elle n'a pas de toile.
Puisqu'on est dans les bêbêtes pleines de pattes et de venin, j'enchaîne avec les scolopendres :


Et les scorpions :
       
  Plus les pinces sont petites, plus le venin est puissant. Celui-ci est en train de charger.
Et si on veut finir le tour des "charmantes" bestioles d'Amazonie, dont on exagère souvent l'importance (bien que leur dangerosité soit bien réelle, il ne faut pas non plus la sur-estimer, ni se fixer là-dessus lorsqu'on parle de Guyane...), voici les serpents :
Un grage (c'est de la famille des vipères)

 Le célèbre anaconda,
ici au zoo, car je n'ai pas encore eu la chance d'en voir en vrai.

Petit tour de certains reptiles que l'on peut croiser dans la région, et pas seulement en forêt :

 Une iphise, c'est un tout petit lézard
  
 
Un améive : lézard de grande taille (plus de 15 cm sans la queue), qui court d'une façon ridicule.

Le gecko, ou protège-case, est très présent dans les habitations. Il prend la couleur du milieu dans lequel il vit. 
C'est-à-dire que les geckos vivants sur des murs blanc sont presque transparents.
C'est-à-dire que celui-ci, qui vivait chez moi alors que j'ai des murs blancs, n'a pas tout compris.
 
 Un dendrobate. Cette jolie petite grenouille a un excellent venin juste sur la peau, qui servait comme poison pour les flèches des amérindiens.
   
 Un crapeau de la taille de mon poing.

Un oiseau se balade au bord d'une mare pleine de caïmans.
Il y en a 3, et un iguane sur le bord; vous les avez vus ?

Bon, à part les rampants, que peut-on voir ? En levant le nez, surtout, en ville, les oiseaux sont assez faciles à trouver.
   
 
 Un tyran kikiwi, sur la place des amandiers,
c'est lui qui passe son temps à crier "kikiwîîî" dans les jardins de Cayenne
     
Un tangara évêque ?
      
 Encore des ibis vus de loin, ils regagnent leur nid dans la mangrove le soir
(oui, c'est un peu flou).
   
 Ici aussi on trouve des sternes.
  
 
 Des urubus (vautours) en train de manger du poisson.
   
Des aigrettes neigeuses qui se posent dans les savanes inondées de Kaw.
Elles sont également très présentes dans les mangroves.
    

Une aigrette bleue qui ne fait même plus l'effort de pêcher les poissons qui abondent.
  
Un colibri qui se présente à la clinique.
  
 Des aras (oui, ils sont plus faciles à prendre au zoo. En forêt, quand on les aperçoit, 
on ne distingue que leur silhouette).
 
 Un jacana, que les anglais appellent "Jesus bird",
car il court sur l'eau.

Je reviens aux reptiles, car j'en ai oublié quelques-uns, et de taille : les tortues. Et notamment les tortues luths, qui, tous les ans, de mars à juillet (je crois), viennent pondre sur les plages qui les ont vues naître.
Ce sont les plus grosses tortues du monde : elles mesurent en moyenne 1m70 (comme moi), et pèsent 500 kg (pas comme moi, mais je n'ai pas de carapace). La Guyane est l'un des sites de ponte les plus importants au monde de cette espèce menacée d'extinction. Elles sont plusieurs centaines à venir chaque année.
   
Une tortue luth ...
  
 
 ... qui essaie de cacher ses oeufs des prédateurs


Et, 2 mois plus tard, les émergences : voici les petites luths !

Et voici les mammifères ! D'abord les chauves-souris, qui abondent dans certains combles. La Guyane en compte plus de 180 espèces.
  
 
 Dès le soir, elles sont nombreuses à voler sur les sentiers de forêts, à la recherche de nourriture :
selon les espèces, cela va être des insectes, des fruits, du nectar, le sang de petits mammifères, ou d'autres chauves-souris de petite taille
  
 
  
A part les chauves-souris, il est dur de voir des mammifères dans la forêt. Les jaguars, les tamanoirs, les tatous se font discrets et se cachent. On aperçois quand même de temps en temps des petits singes, kwatas ou saïmiris, qui peuvent se promener sur le bord de la route, ou sur des fils électriques, et s'enfuir tranquillement à notre approche.
  
 
   Les félins locaux (ici, un ocelot) sont facilement observables... au zoo.
  
Un saïmiri,
sur l'îlet la Mère, ils sont presque domestiqués : ils ont été remis en liberté par l'institut Pasteur, qui les avaient utilisés pour faire des tests, et sont habitués à la présence des humains, dont ils vont essayer de piquer le déjeuner.
   
 
  J'ai oublié le nom de celui-ci ; comme dirait Mehdi : ce doit être un baboun. 
Et il vit aux îles du Salut.
 

  Des singes roux (oui, ça se passe au zoo).
  

Un singe à face de lune (au zoo également).
   
 
Un agouti ;  c'est l'équivalent de nos lapins, il n'est pas rare d'en observer en bordure de forêt.
Son copain, le cabiaï, est le plus gros rongeur de la planète : il peut dépasser les 60 kg. C'est une sorte d'agouti de la taille d'un cochon. Et de la nourriture pour anaconda de premier choix.
  
Enfin, les paresseux peuvent être facilement aperçus pour les gens qui ont l'oeil (ce n'est pas encore mon 
cas !). Ils comptent sur leur immobilité pour ne pas être vus, et les champignons qui leur poussent dessus leur fournissent un camouflage.
   
 
Avez-vous trouvé le paresseux sur cette image ?

1 commentaire:

  1. L'araignée est une Nephila. C'est une espèce qui fait de très grandes toiles hyper-solides (essaie d'enrouler du fil sur un doigt c'est étonnant). La morsure provoque une nécrose de la peau. cool :-)
    ++
    Benoit

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