dimanche 30 septembre 2012

Et voici la dernière page avant une longue interruption.

J'en créerai deux autres : une pour le carnaval, qui a lieu en janvier-février; et sans doute une sur la gastronomie locale, pour laquelle j'attends d'avoir progressé sur les accras. Et d'avoir au moins appris à faire du colombo.

D'ici là, il y aura simplement quelques mises à jour, quand je souhaiterai agrémenter le blog de nouvelles photos.

Sinon, à l'occasion d'un stage des encadrants et arbitres de la ligue de judo de Guyane, j'ai pu me rendre compte que je faisais pratiquement partie des hauts-gradés locaux : il y a ici deux 6ème dan, et nous sommes, a priori, 5-6 à avoir entre 3 et 5 dans. Aux entraînements de compétition, nous sommes 4-5 (en comptant l'entraîneur), ça me change des 150 judokas présents à l'institut du judo (et je ne compte pas les filles, qui ne s'entraînaient pas dans la même salle que nous).

Sinon, sony ericsson, c'est vraiment de la camelote. J'ai explosé l'écran tactile du mien en le laissant tomber de ma poche (alors que je ne suis pas bien grand). D'accord, il avait déjà mal pris le fait de se prendre un pot de confiture dans le coin de la figure. Maintenant, il ne marche plus du tout. J'ai dû me racheter en urgence un bon vieux samsung d'occas', dont la fonction appareil photo n'a pas du tout la même qualité. Mais il devrait être plus résistant aux chocs.

Sinon, bonnes nuits.

Fabs


NB : J'ai donc perdu tous mes contacts téléphoniques. Vous pouvez me renvoyer vos coordonnées par mail, mais pas tous à la fois, s'il vous plaît !

lundi 24 septembre 2012

Mon boulot, je n'en avais toujours pas parlé. Le système de soins guyanais est bien sûr le même que celui métropolitain. Seulement, les situations ubuesques sont peut-être plus flagrantes, voire plus fréquentes, du fait de la culture locale et de l'immigration. Les dysfonctionnements sont plus récurrents : les pratiques sont moins encadrées, il y a peu de formations locales, et les métros viennent ici plus pour se sentir en vacances que pour faire carrière.

A propos de boulot, j'ai passé mon week-end avec une partie de mes collègues : nous sommes allés au-delà de Kourou, jusqu'au seul barrage de Guyane. De là, nous avons été emmené en pirogue, pendant une heure, à travers la forêt immergée pour atteindre, au fond de la jungle, un carbet juste au-dessus de saut Lucifer (le saut, ce sont les rapides). Nous avons mangé du caïman, chassé en amont de la rivière, des acoupas, et pêché quelque aïmara dans la rivière où nous nous sommes baignés (ce sont des poissons carnivores, qui peuvent faire plus d'un mètre de long).

Et, par ailleurs, cette semaine c'est fête : mon blog a dépassé les 1 000 visiteurs ! A la votre !

Bonnes nuits,

Fabs

dimanche 16 septembre 2012

Bref, une semaine de plus,

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas, et, particulièrement depuis la rentrée, elles filent sur les chapeaux de roues !

Il faut dire qu'à force de vouloir faire plein de choses (donner des cours de judo, jouer au tennis, se balader et prendre des photos, faire du kayak, prévoir de s'occuper d'enfants handicapés, et, accessoirement m'entraîner au judo et aller bosser), on se retrouve fatalement limité par le temps qui, malgré tous mes efforts, reste inextensible.

Fait marquant, nous ne sommes plus qu'à trois mois du carnaval ! On a pu voir, lors du salon du sport et des loisirs, ce week-end, les démonstrations des écoles de danse qu'on retrouvera dans les rues en janvier-février. Plus proche des préoccupations de mes collègues infirmières, les maternités de Cayenne sont surchargées, et certaines femmes enceintes seront envoyées dans notre clinique, prête à les expédier accoucher au centre hospitalier au dernier moment.

Au salon du sport et des loisirs, juste après la démonstration du judo (à laquelle je participais, bien sûr), j'ai pu découvrir un art martial amazonien : le djokan. Il a été créé il y a deux ans (par un judoka), c'est un mixte d'arts martiaux ayant en commun avec la capoeira d'être conçu comme une danse, avec une chorégraphie guerrière, à poings nus ou avec des machettes, qui vit au rythme des percussions. C'est la section féminine qui a fait la démonstration, et c'était très joli. (J'essaierai de prendre mon appareil photo la prochaine fois que j'assisterai à une de leurs démonstrations.)

Bonnes nuits,

Fabs

lundi 10 septembre 2012


Bonsoir,

Ce week-end, c'était kayak ! 

Comme je suis quelqu'un de prévoyant, j'ai su faire face aux impondérables : j’ai fait mes courses vendredi à 15h30, pour partir en "fin de semaine" guyanesque à 16h30. J’ai mangé à Saint-Geoges-de-l’Oyapok avec les autres kayakistes, au milieu de cannettes de bière Heineken®.

Et le samedi, on a pagayé sur l’Oyapok !  Sur ce fleuve qui fait la frontière entre la Guyane et le Brésil, et dans lequel on s’attendrait à pécher des piranhas, des caïmans et des anacondas. On n’était pas trop inquiets, vu qu’à travers l’opacité de l’eau, on ne voyait pas les poissons qui se baladaient sous les kayaks. Et, en fait, on n’a vu que des fourmis, des taons et des bières hollandaises (Pourquoi les hollandais font de la bière ? Qu'ils laissent ça aux Belges et aux Allemands ! Et qu'ils arrêtent d'empoisonner la terre entière !) brisées qui traînaient sur les berges.

J’ai pris mon premier rapide en arrière (en fait, je cherchais à aller vers l’amont), dans un décor qui semblait issu de Jurassic Park® : le fleuve était bordé d'une forêt qui s’étalait à perte de vue, parsemé d’îles et d’îlots, composés de roches volcaniques, d’arbustes, de mousses, de fougères et de petites fleurs bizarres.

On devait dormir dans des carbets au bord de l’eau, mais un village d’Amérindiens de passage s’y était entassé. C'étaient de vrais Amazoniens : les hommes étaient habillés de pagnes traditionnels rouges-oranges, et parfois de polos rayés, et les femmes de jupes colorées. Les jeunes enfants se promenaient entièrement nus. Ils venaient d’inscrire leurs enfants à l’école, ce qui leur permettait de toucher les allocations familiales. On ne les a pas dérangés, car ils venaient de faire une grande consommation d’une boisson pétillante de marque verte, sponsor du tournoi des VI nations, et alcoolisée. Il y avait également là des paquets de chips vides, et des bouteilles écrasées d’un soda pétillant qui a fait se rhabiller Saint-Nicolas. Au fond, c'est vrai, pourquoi s'embêter à trier et organiser les déchets ? La forêt est si grande ! Et puis, dans moins de 200 ans, tout aura été biodégradé. Ou brûlé avec la forêt pour faire des abatis (plantations).

Bref, bonnes nuits.

Fabs

dimanche 2 septembre 2012

Bonsoir,

Voici dans la nouvelle page de quoi vous mettre dans l'ambiance de cet étrange pays où les fourmis parviennent à survivre en apnée dans des tasses de thé (c'est bien, les fourmis, c'est plein de protéines).

Sinon, il paraît qu'avec la rentrée Cayenne va se remettre à vivre. En sommeil pendant les vacances scolaires d'été, où les gens partent en vacances, ou rentrent dans leur région d'origine, avec la rentrée, et la venue des nouveaux arrivants, les grosses soirées démarrent, et il paraît que cela dure tout septembre-octobre.

C'est le club de voile qui a donné le départ des festivités, en organisant des baptêmes de catamaran (Génial ! Il y avait plein de vent... dommage que cela n'ait duré qu'un quart d'heure.) samedi après-midi, puis une série de concerts gratuits de 19h jusqu'à l'aube (ou presque...). C'est là qu'on voit que la plupart des métros se reconnaissent, car ils se sont déjà vus en soirée, mais comme ils avaient tous bien bu, ils ne se connaissent pas vraiment. Du coup, il se disent juste "bonjour", et ils écoutent la musique en buvant un verre.

La saison sèche semble vraiment démarrer (enfin, diraient les gens du pays, puisqu'elle est censée démarrer au début du mois de juillet), puisque mon judogi n'a bénéficié d'aucun prélavage quand je l'ai laissé sécher dans la cour. Les nuages se font timides, et je prends de plus en plus le vélo torse nu, pour éviter d'arriver à chaque fois trempé de sueur (notez qu'on s'habitue à la chaleur, on fini même par avoir froid la nuit quand on dort dehors; on est simplement étonné de voir qu'on transpire toujours au moindre effort).

Bref, bonnes nuits,

Fabs